Inauguration de l'usine de transformation de tomate à Bobo-Dioulasso : Un pas décisif vers l'industrialisation et le développement endogène du Burkina Faso

Le Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a procédé ce samedi Bobo-Dioulasso, 30 novembre 2024 à l'inauguration de l’usine de transformation de tomate de Bobo-Dioulasso, marquant ainsi une étape importante dans le développement du secteur industriel du pays. Cette usine, construite dans le cadre du programme d’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, se présente comme la première réalisation concrète de ce projet ambitieux, porté par l'Agence pour la Promotion de l'Entrepreneuriat Communautaire (APEC).

Dénommée Société Burkinabè de Tomates (SOBTO), cette nouvelle unité de production, spécialisée dans la transformation de la tomate en pâte sous la marque commerciale « A’diaa » (qui signifie « la saveur » en langue dioula), incarne la vision du Chef de l’État visant à promouvoir la création de richesses nationales par le biais de l’actionnariat populaire. Le lancement des travaux de construction de l’usine avait eu lieu en septembre 2023, et aujourd’hui, elle est pleinement opérationnelle, prête à contribuer à l'industrialisation du pays.

Lors de son discours, le Président Ibrahim TRAORE a exprimé sa satisfaction face à cette réalisation, soulignant que l’usine est le fruit d’un projet collectif soutenu par l’engagement du peuple burkinabè. "Il y a 14 mois, nous avons lancé la construction de cette usine. Aujourd’hui, c’est un grand jour. Je tiens à remercier le peuple burkinabè qui a compris notre mission et qui a répondu massivement à l'appel pour souscrire à l’actionnariat populaire", a déclaré le Chef de l'État, ajoutant que cette initiative s'inscrit pleinement dans la doctrine du développement endogène qu’il défend. Selon lui, ce modèle est la clé pour l’industrialisation du pays, car il repose sur les forces et les ressources internes du Burkina Faso.

"Le développement endogène est une doctrine. Il faut que tout le monde s’en approprie. C’est par nous-mêmes que nous pourrons nous développer", a affirmé le Président TRAORE, en invitant tous les Burkinabè, et particulièrement ceux qui sont encore sceptiques, à rejoindre ce programme d’actionnariat populaire piloté par l’APEC. Il a également annoncé que l’usine de Bobo-Dioulasso ne représente que la première phase de ce projet ambitieux. « Dans quelques jours, nous allons inaugurer une autre usine à Yako, où l’APEC détient une part importante. Et bientôt, ce sera au tour de l’usine de Tenkodogo. Tout cela fait partie intégrante du processus d’industrialisation de notre pays, et nous devons en être fiers », a-t-il précisé.

Le Chef de l’État a également tenu à saluer les efforts des travailleurs de l’usine, en les félicitant pour leur engagement et en les appelant à maintenir des standards de qualité exemplaires. "Nous félicitons les travailleurs ici présents, mais nous les appelons également à tout mettre en œuvre pour faire fonctionner cette usine de manière exemplaire, afin de susciter un véritable engouement chez tous les Burkinabè pour souscrire à l’actionnariat populaire", a-t-il souligné.

Le Directeur Général de l'APEC, Karim TRAORE, a quant à lui rendu un hommage appuyé au Président TRAORE, qui a œuvré activement pour la concrétisation de ce projet. Il a expliqué que l’usine de transformation de tomate de Bobo-Dioulasso, qui s'étend sur une superficie de 5 hectares, possède une capacité de transformation de 100 tonnes de tomates par jour. Cette production vise à répondre à la demande nationale tout en garantissant une qualité irréprochable, avec l'ambition de conquérir progressivement le marché international.

L’usine devrait permettre la création de 180 emplois directs permanents, tout en générant près de 3 000 emplois indirects. Une particularité notable est que 75 % des postes ont été attribués à des personnes qui accèdent à leur premier emploi, renforçant ainsi l'impact social de cette initiative sur la jeunesse et les communautés locales.

L’inauguration de cette usine s’inscrit dans une démarche plus large visant à dynamiser l’industrie agroalimentaire du Burkina Faso et à créer des opportunités économiques durables pour les populations. Elle témoigne également de la volonté des autorités burkinabè de renforcer l’autonomie économique du pays, en misant sur des projets collectifs portés par les Burkinabè eux-mêmes. Ce modèle économique innovant pourrait bien constituer un levier essentiel pour le développement du pays à long terme.

Sya Infos